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La réforme du permis à points : un débat franco-français

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Le débat sur le permis à point continue de faire débat dans les médias, masquant bien sûr au passage d’autres réalités sans doute quelque peu plus gênantes à la veille des fêtes de noël. Les partisans d’un assouplissement (notamment les lobbies de l’automobile et leurs affidés – tonnent contre la fermeté affichée du gouvernement via la voix de François Baroin. Du côté des députés on est divisés, y compris dans le camp de la majorité, pourtant force est de reconnaître que les arguments des partisans de la ligne dure semblent autrement plus convaincants que ceux de leurs opposants.

Une certaine hypocrisie du système…

Récapitulons : Les pro-assouplissement soutiennent que le dispositif actuel ne fait in fine qu’encourager le trafic de points qu’on observe actuellement dans notre pays : Si (par le plus grand des hasard) vous n’avez jamais ouï parler de cette pratique, il vous suffit de taper une requête du genre « acheter des points de permis » sur Google ou consorts et vous comprendrez rapidement de quoi il s’agit.

Mais peut-être – au lieu de jeter le bébé avec l’eau du bain – conviendrait-il de réfléchir plutôt au moyen d’éradiquer ces pratiques de vente/rachat clandestins de points. Peut-être les assurance auto suspension de permis doivent-elles poser des conditions plus strictes pour ce qui est de la « conduite accessoire » ; peut-être que les peines doivent être encore durcies, ou qu’un plus grand accent devrait être mis sur l’illégalité de cette pratique, je pense bien sûr à des campagnes de communication. Peut-être devrait-t-on tout simplement interdire dans le cas d’une infraction d’indiquer un autre numéro de permis que celui des conducteurs déclarés du véhicule… Et pourquoi pas?

Ceux qui sont partisans de conserver un système dur et contraignant font valoir à juste titre – Comme Hervé Mariton ce matin sur France Inter – Que l’autre argument majeur des opposants (à savoir que le risque d’une annulation de permis pour des fautes de conduites somme toute bénignes paraît disproportionné au regard de la nature des infractions) n’est pas valable : Tout simplement parce que seuls 120 personnes chaque année sont concernées par ces annulations de permis. Alors que le dispositif contraignant du permis à points permet d’économiser plusieurs milliers de vies humaines…

Autre problème évoqué par les opposants au système actuel, et qui me paraît cette fois justifié : le manque de graduation du dispositif qui met de simple distraits sur le même plan que de purs chauffards : Un dépassement de 10% de la vitesse autorisée à 50km/h ne saurait être mis sur le même plan qu’un dépassement de 10% sur une vitesse de 130km/h par exemple…